Comme la terre appartient à ceux qui la travaillent ...

Publié le par alternative-amu

 

...  l’université est faite de celles et ceux qui  accomplissent ses missions !

 

On peut lire, dans diverses déclarations des prétendants à la responsabilité de l’université d’Aix-Marseille de la liste SPRINT, des jugements concernant nos candidats qui ne se contentent pas d’être peu amènes ... 

Ainsi : « c’est difficile de dialoguer avec des gens qui ne savent pas ce qu’est faire fonctionner une université »[1] . Outre qu’hélas le dialogue n’a pas toujours été à l’ordre du jour dans le fonctionnement des instances de certaines de nos universités, ni d’ailleurs dans le processus de fusion, de quoi est-il question quand il s’agit de faire fonctionner une université ?

 

La fonction d’une université, c’est l’accomplissement de ses missions : la production et la diffusion des connaissances.  De cela les enseignants chercheurs, chercheurs et enseignants sont les principaux acteurs et à ce titre les premiers concernés, les meilleurs experts, les décideurs les plus légitimes des orientations d’un établissement du service public. Ils sont, de fait, les acteurs,  ceux qui œuvrent, au plein sens de ce terme, à ses réalisations, ceux qui en constituent la réalité.  Pas de « plan licence » et encore moins d’amélioration de la réussite des étudiants sans le travail pédagogique des enseignants-chercheurs et enseignants, pas d’ « excellence » de la recherche sans le labeur et l’intelligence des enseignants chercheurs et chercheurs, pas de fusion sans la volonté de rapprochement des scientifiques des 3 universités et sans le travail de co-habilitation des formations qu’ils ont porté ... 

C’est la réalité, et c’est ce que doit préserver, mieux, développer le futur établissement.

Evidemment des fonctions de gestion, d’encadrement, de soutien logistique, financier, relationnel, etc., sont nécessaires. Les services administratifs de nos établissements sont indispensables, ils assurent la pérennité de l’institution, permettent son adaptation à diverses contraintes et évolutions techniques, sa lisibilité et son insertion dans le système global du service et de la fonction publics.  La vie de l’université est tissée de cette dialectique entre missions et gestion ... Mais il importe de ne pas confondre ces deux dimensions.

Qui allons-nous le 29 novembre porter à la direction de l’université ?  Des universitaires devenus des gestionnaires aguerris ?  Ou des universitaires au sens plein, impliqués dans les formations, la recherche, la prise de responsabilité et la gestion démocratique ?  Lesquels pourront réfléchir, proposer, innover, irriguer l’institution de leur expérience quotidienne de la formation et de la recherche ?  Etre les porte-parole non des directives ministérielles ou des injonctions bureaucratiques mais des aspirations multiformes des collègues et du souci des objectifs de l’établissement ?

La question n’est pas polémique : une dimension essentielle du service public est en jeu.  Toute l’histoire, et l’expérience la plus récente le démontrent : la légitimité  qu’incarnent nos collègues élus pour un projet démocratique, largement partagé, devient une dynamique du fonctionnement des établissements. 

Alors, quant au fonctionnement de nos (notre) universités, nous n’allons pas minimiser nos compétences ! Rodé/e-s au montage de projets, de formations, de directions d’équipes de recherche, d’exercice de mandats électifs, pleinement acteurs de la recherche, de la formation, de l’exercice démocratique, nous, candidates et candidats, oui, nous faisons fonctionner l’université !

Candidat/e-s: qui sommes-nous ?


Et c’est avec vous, démocratiquement, c'est-à-dire dans une mobilisation, une vigilance, une créativité  constantes, dans l'échange et la confiance lucides, que nous vous proposons de le faire, loin de la distance « experte » et du mépris larvé de dirigeants-gestionnaires ...

 

 



[1] Entretien avec Philippe Wallez

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